Un balcon parisien

En cette Saint Sylvestre, jour par excellence des bilans et des projets, je me réjouis d'avoir des pensées noires.

Il ne s'agit pas de sombres ruminations - vous l'aurez compris - mais de ces fleurs rares, que j'apprécie tout particulièrement.

Je ne suis pas le seul, je pense, à être fasciné par les fleurs "noires", iris, tulipes, violas, etc.: je mets des guillemets car nous savons tous qu'elles ne sont jamais d'un noir absolu et que tout l'enjeu des obtenteurs consiste à créer les fleurs les plus sombres possible.

Et cela fait plusieurs années que je cherche LA viola noire parfaite.

Celles que je vous montre, je les ai achetées par correspondance sur un site spécialisé dans la culture sous forme de mini-mottes. Il s'agit de la variété 'F1 Sorbet Black Delight'. Cela ne se voit pas bien sur la photo, où la lumière du soleil les fait paraître plus claires, voire violettes, mais ses corolles ont réellement un aspect de velours noir.

Les années précédentes, mes tentatives avec d'autres variétés se sont toujours soldées par des échecs. 'Molly Sanderson' m'a déçu, par exemple: si ses fleurs semblaient plus franchement noires, elles m'ont paru un peu petites - plus proches de celles de la violette commune. Les plants eux-mêmes ne se sont jamais étoffés mais peut-être que les conditions offertes ne leur convenaient pas. Ils n'ont d'ailleurs pas fait long feu.

Au contraire, plantées en octobre, les pousses de 'Sorbet Black delight' produisent à présent un bel effet de masse et sont très florifères.

Une autre fois, j'avais tenté ma chance avec des pensées géantes de la même couleur. Mais ne les ai pas trouvées très élégantes - comme toutes autres les pensées géantes, d'ailleurs, qui, exposées au vent et à la pluie, finissent toujours un peu flapies.

Je suis donc très satisfait de ces viola noires, dont le seul défaut est d'être des hybrides: si elles se ressèment, leurs rejetons ne leur ressembleront pas nécessairement.

J'en ai fait plusieurs potées, toujours bien en vue depuis les différentes pièces de mon appartement. Très belles en version monochrome "All Black", elles peuvent aussi être associées pour un effet de contraste avec des feuillages argentés et des pensées blanches:

Comme ici avec une version blanche de la viola 'Sorbet' et un Calocephalus.

Parfait pour assurer le décor de ces fêtes de fin d'année, que je vous souhaite excellentes !

C'est le printemps, cela ne vous aura pas échappé.

C'est donc le moment de faire le point sur ce qu'ont donné mes plantations de bulbes à l'automne dernier. Je me rends compte, au passage, que je ne vous en avais pas parlé: l'année dernière, au mois d'octobre, je m'étais dit que j'allais faire les choses sérieusement, et mettre le paquet pour une fois, en matière de bulbes.

Alors, voilà.

Tout a commencé par des perce-neige en mars, mais sans trop peu nombreux, ils n'étaient pas vraiment impressionnants et ne valaient pas la peine que je les immortalise ici.

Puis sont entrées en scène les bisannuelles, elles aussi plantées à l'automne, qui sont l'écrin indispensable des plantes à bulbes: myosotis et violas en l'occurrence.

Avant les premières tulipes, le résultat était déjà très attrayant:

J'ai aussi misé sur quelques primevères, que j'ai achetées à l'unité à la fin de l'hiver et que j'avais choisies pour leur couleur, ou leur beauté individuelle:

Celle-ci est associée à une viola rouge et à une bruyère 'Eva Gold', au feuillage effectivement doré, qui restera quant à elle en place toute l'année.

J'ai également voulu valoriser cette primevère auriculée, dont j'ignore le nom exact, pour la beauté de ses formes et de sa couleur:

Et quand on mixe primevères et violas, cela donne ça:

Les narcisses et jonquilles, plantés en 2015, se sont naturalisés mais sans vraiment briller cette année. Mais ma grande fierté, ce sont les tulipes, que je réussis pour la première fois sur un balcon:

- Tulipes à fleur de lis 'Claudia'

- Tulipes Triomphe 'Black Jack' dont le coloris pourpre fait merveille sur fond de myosotis et de muscaris ('Blue Magic') azur:

- Tulipes double hâtives 'Belicia', dont les corlles gagnent à être admirées de près:

Je terminerai par une ancienne connaissance: ma petite hosta. Le hasard a voulu qu'une viola se ressème dans son pot.

Feuillage jaune chartreux et violet des fleurs: l'association des deux plantes est du bel effet.

... Entre autres plaisirs des premières floraisons !

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle... je vais sur mon balcon contempler la végétation restante. Celle qui a résisté à la grisaille, au froid et à la pluie, et qui me fait patienter jusqu'à ce que les bulbes que j'ai plantés ces deux denrières semaines prennent le relais.

Une clématite dont j'avais oublié le nom (mais qui m'a bien l'air d'être 'Ernest Markham'), car elle végétait et n'avait jamais fleuri en deux ans, a choisi ce moment pour se rappeler à mon souvenir.

Cela tombe bien, car sa couleur s'harmonise parfaitement avec celle d'une bacopa à son pied, particulièrement vigoureuse: bien que les bacopa soient réputées gélives, celle-ci a résisté à l'hiver dernier et fleuri presque sans discontinuer jusqu'à ce mois de novembre.

Pour finir, voici un aperçu d'une mini-composition d'automne adaptée, je l'espère, au pot à cheval qui me restait sur les bras.

Au panache bleuté de la fétuque qui était déjà en place dans le pot et qui a bien tenu sous la sécheresse estivale, j'ai tout simplement associé deux sédums au feuillage pourpré mais aux formes contrastées. Je compte sur leurs faibles besoins en eau pour résister toute l'année, car les pots de cette marque ne prévoient pas de système anti-débordement ou autre coupelle. Il est donc recommandé de n'effectuer que des arrosages très parcimonieux, si l'on ne veut pas jouer un mauvais tour aux passants à chaque fois. Le feuillage lancéolé qui s'échappe de celui de droite doit être celui d'un muscari rescapé. La réponse dans quelques semaines !

Je m'y prends tard, l'été n'étant plus déjà qu'un lointain souvenir.

Mais justement, heureusement que les sauges sont là pour raviver la flamme ! Leurs couleurs éclatantes prolongent les charmes de la belle saison, même sous la grisaille.

Outre leurs couleurs - et la palette est large en la matière - j'apprécie leur forme en épis et leur relative résistance à la sécheresse, même si la culture en pot sur mon balcon venté les fragilise quelque peu.

J'en cultive actuellement trois exemplaires:

- Deux Salvia Microphylla.

La première est de la variété la plus banale, de couleur rouge.

 Je suis très content de son nuage couleur de feu. Elle a résisté à la canicule durant notre absence de trois semaines, grâce peut-être au paillage de pouzzolane que j'avais installé. Elle me sert d'hygromètre: je sais que ses camarades du balcon et elle ont besoin d'arrosage dès que ses feuilles commencent à se flétrir. Son rouge va bien avec le gris de la jardinière, mais cette dernière est un peu dégarnie à son pied. Je me demande quelles voisines je pourrais lui donner: je verrais bien un feuillage pourpre persistant, mais pas une heuchère, car, battues par les vents, elles ont du mal à prospérer sur mon balcon.

La deuxième est couleur saumon.

Elle s'est moins bien développée; elle aussi n'a pas de compagnes dignes de ce nom. J'attends toujours que se développe une rose trémière qui était là bien avant elle, depuis un an et demi. Il faut dire que dans cet endroit plus exposé, les conditions sont encore plus dures.

La troisième relève d'une variété plus rare: Salvia Longispicata, aux longs épis, donc.

J'ai toujours eu un faible, je l'avoue, pour les sauges de couleur bleue. Je tente donc l'expérience avec celle-ci, qui se porte comme un charme pour l'instant. Aussi, j'espère bien qu'elle ne sera pas trop frileuse et passera donc l'hiver !

Le printemps est pour demain, c'est officiel.

Période bénie où notre balcon bénéficie toujours des floraisons qui n'ont pas été interrompues par l'hiver, particulièrement doux cette année, tout en accueillant celles des bulbes plantés à l'automne...

L'Anisodontea 'El Rayo', que j'avais planté à la fin de l'été dernier en guise de bouche-trou à la place de la pauvre Ghislaine de Féligonde (R.I.P.), n'a pas cessé de nous gratifier de ses nombreuses corolles, au rose particulièrement vibrant au lever ou au coucher du soleil.

Sa générosité est une vraie révélation pour moi, qui craignait qu'il ne soit trop frileux pour passer l'hiver. Une star en puissance des balcons, car bien que sur mon balcon, son bac soit profond, il semble se contenter d'un volume de terre assez réduit, vu le pot dans lequel je l'avais acheté, pour un prix raisonnable  (12 €). Et un arbuste d'un excellent rapport, quand on pense à ces 50 cm de hauteur et autant en largeur de floraison ininterrompue pendant sept mois déjà.

Mon autre grand plaisir réside dans les floraisons surprise des nombreux bulbes plantés à l'automne. Jamais je n'en avais planté autant, échaudé par certains échecs de tulipes notamment. Mais en octobre-novembre, j'ai été un élève-jardinier studieux, j'ai essayé de bien respecter les profondeurs de plantation, le drainage, la qualité du terreau mêlé de sable et de gravillons. Puis je les ai oubliés (tellement d'ailleurs que je regrette de ne pas voir conservé certaines étiquettes).

Et le résultat est déjà là.

Je peux déjà vous présenter la première Anémone de Caen, qui s'entend à merveille avec des crocus et des anémones blanda.

Les Crocus Tommasinianus 'Ruby Giant' font eux aussi leur petit effet. ou plutôt leur grand, étant donné la taille de leurs inflorescences.

Ah, et puis, j'allais oublier, il y a aussi les visites régulières d'un couple de merles, dont j'ai pu immortaliser le mâle en pleine recherche de vermisseaux.

Sur ce fond de toits et de grue, il a fière allure, non ?

Jusqu'à présent, je vous ai surtout parlé des structures de base de mon balcon: les bacs, les grands pots, le mini-bassin et leurs contenus.

Cette base est prête maintenant. Malgré quelques déconvenues - l'échec de Ghislaine de Féligonde, par exemple -, je peux compter sur cette toile de fond: les clématites, l'aralia, le rosier 'Rhapsody in Blue'...

Je peux donc me concentrer sur des effets de décoration saisonnières, en installant des pots et des jardinières comme avant, sur mon ancien balcon.

Voici donc un aperçu de mes nouveaux essais, faits avec les moyens du bord: les plantes que j'ai pu trouver en jardineries dans la période traditionnellement creuse de la fin du mois d'août.

D'abord, une composition "ready-made". Je n'ai pas l'habitude d'acheter des jardinières déjà préparées, mais je n'ai pas pu résister à cet assortiment de Callibrachoa.

Je savais cette plante fragile. Elle demande à être suivie de près. Mais moyennant un arrosage par jour, voire deux par temps très sec, son foisonnement en vaut la peine ! Et ce que j'apprécie dans cet assortiment, c'est que trois couleurs y sont représentées de façon inégale et réagissent de façon différente selon les heures et l'ensoleillement: les roses s'ouvrent et se referment plus tôt que les mauves par exemple, en sorte que de mon canapé d'où je l'aperçois, je bénéficie d'un tableau toujours changeant.

Ensuite, plusieurs pots "à cheval" (toujours pour gagner de la place) ou plus classiques, dans les tons de bleu et de violet, mis en valeur par des feuillages variés dans lesquels joue le soleil.

Dans celle-ci, par exemple, j'aime bien le contraste entre le feuillage argenté et découpé du sénéçon, à droite, et le vert mordoré du coléus. Leur couple réveille le camaïeu de violets des pensées et de la 'salvia farinacea'.

Dans celle-là, un coléus également, dont les fleurs, plus spectaculaires, semblent cousiner avec celles de la salvia.

Le contrepoint est apporté par un oxalis pourpre. Là encore, des jeux de lumière, dont je vais vous donner un aperçu.

Cerise sur le gâteau: abeilles et bourdons viennent tour à tour butiner ces fleurs.

Je ne suis pas le seul que ces plantations mettent en joie !

Le temps des roses...

Sur mon balcon, les rosiers ne sont plus que deux.

Eh oui, Ghislaine de Féligonde n'est plus. Elle n'a sans doute pas résisté au soleil intense, aux variations de température hivernales et au vent de l'angle du balcon où je l'avais planté. R.I.P., Ghislaine.

Du coup, son bac fait un petit peu vide. Même la clématite 'The President' semble y végéter, hasardant trois pousses malingres dont les boutons ont avorté. Seules des plantes basses, une petite sauge, l'armoise Oriental Limelight et la matricaire semblent y tenir le coup. Sans vouloir me chercher des excuses, je pense que cet emplacement est trop exposé.

Heureusement, il y a une valeur sûre: Rhapsody in Blue. Je vous avais déjà vanté sa résilience: un déménagement il y a près de 7 ans, 6 mois en intérieur, le temps d'un ravalement, des périodes de sécheresse et malgré tout, toutes ses dents. Et après un rempotage dans les règles de l'art, il nous gratifie de fleurs mauves au parfum poivré, dont je vous avais déjà dit le plus grand bien. Alors, bien sûr, ce rosier présente quelques menus inconvénients:

- ses épines acérées : j'ai résolu ce problème en le plaçant juste devant la porte-fenêtre, ce qui permet de le contourner plus facilement, sans s'écharper, quand on circule sur notre balcon filant. Je l'ai aussi fermement guidé contre un tuteur pour qu'il ne s'évase pas trop.

Et comme le montre la photo suivante, son port un peu pleureur.

Il a souvent l'air fatigué, pour peu qu'il fasse un peu chaud. Mais cela est peut-etre accentué par sa situation en pot, dans un bac tulipe pas si volumineux. Il faut donc penser à l'arroser régulièrement, plus que pour les autres contenants du balcon.

Quant à ses atouts, je vous laisse juges avec les photos qui suivent:

Un mauve changeant, contrastant avec des étamines d'or, l'élégance d'une corolle semi-double, sans parler de sa senteur qui fait l'unanimité auprès de nos visiteurs. Alors je dis: merci, Rhapsody.

Mon autre rosier - et sujet de fierté -, c'est Zéphirine. Je veux parler de Zéphirine Drouhin, bien sûr, ce rosier grimpant dont je confirme qu'il peut être cultivé en bac. Je l'avais planté à l'automne 2013 mais c'est cette année seulement qu'il "donne". Placé à l'angle Sud-Ouest du balcon, dans une situation sans doute plus supportable - avec moins de luminosité et de vent - que pour Ghislaine de Féligonde, bien nourri, il nous régale cette année d'une dizaine de roses et se stiges sont montées à l'assaut de notre gouttière.

Voici le résultat:

Ses fleurs sont d'un rose franc, et riches en pétales. Le parfum est au rendez-vous, plus fruité mais aussi plus discret que pour Rhapsody in Blue.

J'ai toujours rêvé d'associer roses et clématites. C'est ce que j'avais tenté avec le couple Ghislaine de Féligonde-'The Président', snif ! Là, c'est un autre duo que je tente, avec la clématite 'Ernest Markham', rose foncé, qui occupe le bac de l'autre côté de la gouttière

Et ma foi, ce couple a plutôt l'air de bien fonctionner:

Mais, ô surprise, que vois-je pied de Zéphirine ? Des pousses toutes neuves de la clématite à petites fleurs 'Blue River', dont je ne donnais pourtant pas cher à la sortie de l'hiver !

Le duo pourrait donc bien se transformer en trio !

Quelques nouvelles de nos deux poissons rouges, Bibim et Bap.

J'ai eu quelques inquiétudes au sujet du second. D'un beau jaune d'or, il avait commencé dès l'automne dernier à noircir au niveau de sa nageoire caudale. Je me suis alors dit que ce devait être une évolution naturelle, les poissons "rouges" changeant parfois de couleur en grandissant. Puis l'arrière de son corps s'est obcurci lui aussi et il a passé l'hiver quasiment noir, ce qui le rendait quasiment invisible, réfugié qu'il était au fond de notre bassin.

C'est donc avec la tête jaune et le reste du corps noir qu'il s'est présenté aux regards, une fois les beaux jours revenus. Là, je me suis franchement alarmé après avoir consulté des forums décrivant le noircissement des poissons rouges comme une maladie parfois mortelle. J'ai même traité l'eau avec un produit à base de malachite, mais sans le moindre effet. Cela dit, Bap était toujours aussi dynamique, filant d'un bout à l'autre du bassin, et notamment lorsqu'il se faisait courser par son camarade rouge et blanc.

Mais aujourd'hui, je suis rassuré car il a repris son éclat d'origine, presque du jour au lendemain. Le noircissement est-il un phénomène simplement saisonnier? D'origine pathologique ou lié à une forme de mimétisme ? Je n'en sais rien, alors si vous avez des éclaircissements là-dessus, ils seront les bienvenus. Toujours est-il que la remontée des températures et/ou l'augmentation de son activité semblent avoir résolu le problème.

Et vous pouvez, comme moi, admirer son jaune vif à présent:

Un jaune qui ressort encore plus aux côtés de son congénère:

En plus de leurs couleurs éclatantes, vous remarquerez que tous deux ont gagné du poids, surtout le jaune qui était si efflanqué et qui a maintenant quasiment rattrapé son compagnon ! Il a tellement pris au niveau des flancs que je finis par me poser des questions... Et si ces courses-poursuites...? Mais je me fais sans doute des idées !

En ce 1er mai, il est temps de saluer la deuxième vague de floraisons de ce printemps.

Les amendements, fumier d'algues et sang séché, répandus fin février semblent efficaces.

Les anémones ont flétri mais je ne résiste pas au plaisir d'un léger flash-back pour vous en montrer une autre nuance que le rose indien, prédominant, que je vous avais dévoilé dans mon billet précédent.

Les narcisses en tout genre ont pas mal donné aussi. J'aime beaucoup le coeur d'un orange presque rosé de cette variété, dont j'ai oublié le nom, que j'avais planté en bac.

Dans les jardinières, ce sont des variétés naines qui se sont épanouies, en compagnie des muscaris 'Valerie Finnis'.

Mais tout cela, c'est déjà du passé. C'est au tour de mon mini Oranger du Mexique (Choisya Ternata 'Aztec Pearl') de nous gratifier de ses fleurs blanches qui sentent si bon, rivalisant  avec le muguet... ce qui me fait  penser, d'ailleurs, que j'en avais replanté un pot au pied de mon Viburnum,  il y a un an, et que cela n'a rien donné !

Et puisque j'aborde la question de mon Viburnum, voici comment il se présente ces jours-ci.

Après avoir arboré un magnifique vert chartreuse quinze jours auparavant:

Je suis ravi d'avoir pu profiter pleinement de sa floraison cette année. Il y a un an, un défaut d'arrosage pendant les vacances de printemps avait sans doute contribué à l'écourter. Un vrai feu de paille: les fameuses boules de neige, vertes puis blanches, rachitiques, puis plus rien en moins d'une semaine.

Et je ne pourrais conclure ce tour d'horizon sans évoquer ma chouchoute, la Dicentra Spectabilis, ou Coeur-de-Marie, qui me comble encore plus qu'en 2014. Un vrai buisson cette année, qui me comble de ses chapelets de fleurs-bijoux.

Belle de loin comme de près, à contempler dans ses moindres détails:

Admirable même sous la pluie !

Ne me laissant pas impressionner par la grisaille et la pollution, j'ai décidé de fêter les premiers signes du printemps sur mon balcon.

A peine entrouvertes, les anémones de Caen offrent quelques taches de couleur.

Encore timides malgré leur rose indien éclatant, elles font écho aux tonalités acidulées du feuillage de l'Heuchera 'Berry Smoothie'.

De leur côté, les iphéions et les muscaris 'Valérie Finnis' s'en donnent à coeur joie dans un bleu pastel, presque pervenche.

Pendant ce temps, quelques narcissent montent en feuilles et en boutons tandis que clématites et rosiers bourgeonnent. Vivement leur floraison !